Lectio divina

Elle est une lecture priante
de la Parole de Dieu

La prière incessante suppose que nous nous ouvrions à la Parole de Dieu dont la lecture est déjà commencement de célébration liturgique, intériorisation en nous du Mystère.

Constitutions n° 27

Le silence, à l’image de celui de Marie (Lc 2,19-51), est écoute de la Parole de Dieu dans nos cœurs, contemplation des merveilles du Christ et réponse à son appel.

Constitutions n° 29

Isaïe 55, 10-11

« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuver la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma Parole qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »

Extrait de l’exhortation apostolique « La Parole du Seigneur »
de Benoît XVI (2010)

La Parole de Dieu est à la base de toute spiritualité chrétienne authentique. La prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture. Comme le dit Saint Augustin: “Ta prière est ta parole adressée à Dieu. Quand tu lis, c’est Dieu qui te parle; quand tu pries, c’est toi qui parle avec Dieu.”

Toutefois, il faut éviter le risque d’une approche individualiste, en se rappelant que la Parole de Dieu nous est précisément donnée pour construire la communion. C’est une parole qui s’adresse à chacun personnellement, mais c’est aussi une Parole qui construit la communauté, qui construit l’Église. C’est pourquoi le texte sacré doit toujours être abordé dans la communion ecclésiale.

L’Écriture n’appartient pas au passé, car son sujet le peuple de Dieu inspiré par Dieu lui-même, est toujours le même, et la Parole est donc toujours vivante dans le sujet vivant. C’est pourquoi il est important de lire l’Écriture sainte et d’entendre l’Écriture Sainte dans la communion de l’Église. Par conséquent, dans la lecture orante de l’Écriture Sainte, le lieu privilégié est la liturgie, l’Eucharistie en particulier.

En un certain sens, la lecture priante, personnelle et communautaire doit toujours être vécue en relation avec la célébration eucharistique.

Les étapes fondamentales de la lectio divina :

  1. Elle s‘ouvre par la lecture (lectio) du texte : que dit en soi le texte biblique ?
  2. Il s’en suit la méditation (meditatio) : que nous dit le texte biblique ?
  3. On arrive ainsi à la prière (oratio) qui suppose cette autre question : que disons-nous au Seigneur en réponse à sa Parole ?
  4. La lectio divina se termine par la contemplation (contemplatio)
  5. La lectio divina débouche dans l’action (actio)

La lecture du texte. La prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture. En effet, sans l’action efficace de « l’Esprit de vérité », on ne peut comprendre les paroles du Seigneur.

Ici, chacun personnellement, mais aussi en tant que réalité communautaire, doit se laisser toucher et remettre en question, car il ne s’agit pas de considérer des paroles prononcées dans le passé mais dans le présent.

La prière comme requête, intercession, action de grâce et louange est la première manière par laquelle la Parole nous transforme.

au cours de laquelle nous adoptons, comme don de Dieu, le même regard que lui pour juger la réalité, et nous nous demandons : quelle conversion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il ?

La lectio divina ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité.

Ces étapes se trouvent synthétisées et résumées de manière sublime dans la figure de la Mère de Dieu, modèle pour tous les fidèles de l’accueil docile de la Parole divine. Elle « conservait avec soin toutes ces choses, en les méditant dans son cœur » (Lc2,19 et 2,51), elle savait trouver le lien profond qui unit les évènements, les faits et les réalités, apparemment disjoints, dans le grand dessein de Dieu.

Benoît XVI